Transport durable

Le vélopartage à assistance électrique débarque à Québec

À l’instar des villes comme Montréal, New York et Vancouver qui possèdent toutes leur système de vélopartage, la Ville de Québec emboîte le pas et propose depuis le 9 juillet 2021 dernier le service àVélo, des vélos à assistance électrique en libre-service partout dans la vieille capitale. Découvrez-en plus sur notre expérience àVélo dans cet article.

Le réseau cyclable de la Ville de Québec s’est grandement amélioré au cours des dernières années. En effet, avec sa Vision des déplacements à vélo lancée en 2016, Québec a ajouté pas moins de 90 kilomètres de pistes et de bandes cyclables à son réseau depuis 2016, en plus d’ajouter de nombreuses infrastructures pour les cyclistes (passerelles, supports à vélo, etc.). Bien qu’il reste encore beaucoup de travail à faire, le réseau est désormais beaucoup mieux connecté qu’avant (vous pouvez consulter la carte du réseau ici).

Ces améliorations ainsi que la croissance de l’utilisation du vélo à Québec ont ainsi mis la table pour le lancement en juillet 2021 du premier système de vélopartage dans la Ville de Québec : àVélo.

àVélo : qu’est-ce que c’est ❓

  • Une flotte 100% à assistance électrique ⚡️

Tous les vélos en libre-service du système àVélo sont munis d’une assistance électrique. Pour ceux qui ne connaissent pas bien la vieille capitale, il faut savoir que le passage de la base- ville à la haute-ville peut s’avérer problématique et peut même freiner certaines personnes à utiliser le vélo dans leur quotidien. Avec l’assistance électrique, un effort minimal est donc requis pour passer de la basse-ville à la haute-ville, ce qui sera très apprécié pour les moins sportifs d’entre nous. Cependant, il faut pédaler *minimalement* pour enclencher l’assistance électrique. Ce ne sont pas tout de même pas des trottinettes électriques !

  • Des bornes fixes 📍

àVélo est un système de vélopartage à bornes fixes, c’est-à-dire avec des stations prédéfinies. Les bornes fixes assurent que les vélos ne soient laissés n’importe où, comme cela peut être le cas avec des vélos en libre-service sans bornes fixes comme avec Dropbikes à Kelowna. De plus, cela permet de recharger les piles des vélos lorsque ceux-ci sont garés, une pierre deux coups !

  • Géré par RTC 🚌

Le système de vélopartage àVélo est géré par le Réseau de Transport de la Capitale (RTC). Une implantation d’un système de vélos en libre-service par un partenaire municipal comme le RTC permet d’assurer une certaine pérennité au système (l’organisme pouvant essuyer les pertes durant les premières années de lancement qui peuvent s’avérer moins rentables). De plus, cela assure un meilleur entretien de la flotte ainsi qu’une meilleure gestion du système en général (déplacement des vélos, corrections aux systèmes informatiques, etc.).

  • Casque obligatoire 🚴‍♀️

Comme les vélos du système àVélo sont tous à assistance électrique, il est impératif de porter un casque tel que mentionné sur le site web de la Société de l’Assurance Automobile du Québec (SAAQ). Si vous venez en voyage à Québec, il peut être pratique de penser à apporter votre propre casque comme je le fais chaque fois que je me rends à Montréal afin d’utiliser les BiXi sans crainte pour ma tête. Sinon, les hôtels et les boutiques de vélos peuvent vous en louer pour une somme modique.

⚠️ Une amande de 60$ à 100$ peut vous être donnée si vous ne portez pas de casque en utilisant un vélo à assistance électrique.

  • Un départ modeste, mais une vision ambitieuse 🚀

Pour la première année, 100 vélos à assistance électrique ont été distribués à travers 10 stations installées dans les quartiers centraux de Québec soit à Limoilou, St-Roch, St-Sauveur, Vieux-Québec, St-Jean-Baptiste et Montcalm. Les 10 stations sont affichées sur la carte ci-dessous :

À terme, le service comptera pas moins de 100 stations et 1000 vélos répartis dans toute la Ville de Québec.

  • Des tarifs intéressants pour un usage régulier 💰

Le tarif de àVélo est de 6$ pour un trajet de 30 minutes, suivi de 0.25$ par minute supplémentaire. Il faut rappeler que ce tarif est pour un vélo à assistance électrique, ce qui peut expliquer pourquoi le tarif est plus dispendieux qu’un simple BiXi sans assistance à Montréal par exemple. L’abonnement mensuel donnant droit à un nombre illimité de déplacements de 30 minutes est au coût de 35$/mois (tarif promotionnel de 30$/mois pour l’année 2021).

Pour un usage unique, àVélo est plus coûteux que de prendre l’autobus (le billet d’autobus est au coût de 3.50$). Cependant, pour un usage à plusieurs reprises durant un mois, àVélo peut devenir une option plus intéressante que l’autobus (un abonnement mensuel au RTC à Québec est au coût de 90$/mois). Notez que des forfaits de mobilité intégrée qui incluront l’autobus, le service àVélo et même l’autopartage Communauto seront bientôt proposés par le RTC.

  • Un système de location simple et fiable

Pour louer un vélo, vous pouvez utiliser votre téléphone intelligent ou une carte de crédit. Cette dernière option est selon moi une très bonne idée, car elle permet aux gens moins à l’aise avec la technologie ou sans téléphone intelligent de simplement utiliser leur carte de crédit pour louer un vélo à une station. Après avoir entré quelques informations de base, vous obtenez votre code à 5 chiffres pour débarrer un vélo et prendre la route !

  • Une application mobile 📱

Vous trouverez aussi une application mobile pour iPhone et Android qui permet de s’abonner au tarif mensuel, de repérer les stations sur une carte interactive, de réserver un vélo et de suivre le nombre de vélos/ancrages disponibles à chacune des stations.

Pour plus d’information sur àVélo, consultez la page dédiée sur le site web du Réseau de Transport de la Capitale.

Notre expérience

Pour notre première expérience àVélo, nous avons profité d’une chaude soirée d’été pour nous rendre de Limoilou (station 3e Avenue/8e Rue) vers le quartier Montcalm (station Avenue Cartier) dans le but d’aller déguster une glace au tofu glacé au Glacier Aberdeen (ceci n’est pas une publicité, mais je vous le recommande vivement).

L’itinéraire nous demandait donc de passer de la basse-ville à la haute-ville par la côte Badelard (une pente assez abrupte) puis à travers le quartier St-Jean-Baptiste jusqu’à Montcalm (toujours en ascension) :

  • 1️⃣ Départ de la Station 3e Avenue/8e Rue

Armés de nos casques de vélo (rappel : ils sont obligatoires pour conduire un vélo à assistance électrique au Québec), nous nous sommes rendus à la seule station de Limoilou. Avec une simple carte de crédit (l’application n’est pas requise pour un usage unique), nous avons pu prendre possession de nos vélos après avoir entré quelques informations de base à la borne de réservation.

  • 2️⃣ Limoilou vers St-Roch : parcours principalement plat

Pour cette partie de l’itinéraire principalement plat, l’assistance électrique nous a permis d’atteindre des vitesses assez élevées (25-30 km/h) sans devoir déployer un effort considérable. Étant des cyclistes avertis, nous avons embrayé la vitesse la plus élevée (il y en a trois sur le vélo) et nous sommes rendus au bas de la côte Badelard pour commencer notre ascension vers Montcalm.

  • 3️⃣ St-Roch vers Montcalm : l’ascension

Avec l’assistance électrique, nous avons monté sans difficulté la côte Badelard puis les autres petites montées de St-Jean-Baptiste. Malgré la température ressentie de 35°C à l’extérieur ce soir-là, nous n’avons pas sué une seule goutte ! Le vélo à assistance électrique est donc une option vraiment intéressante pour les gens qui veulent se rendre travailler en haute ville (troquant la voiture pour le vélo) sans détremper leurs vêtements lorsque des douches ne sont pas disponibles à l’arrivée.

  • 4️⃣  Détour par la Station Parc de la Francophonie

En à peine 15 minutes, nous étions rendus à bon port. Comme il nous restait encore 15 minutes à notre trajet, nous en avons donc profité pour faire une petite balade en haute ville (un petit aller-retour à la Station Parc de la Francophonie). Encore une fois, l’assistance électrique nous a prouvé que l’on pouvait facilement atteindre les 25-30 km/h sans un effort surhumain.

  • 5️⃣ Fin du trajet à la Station Avenue Cartier

Une fois de retour à la Station Avenue Cartier, nous avons officiellement remis nos vélos dans les ancrages disponibles pour qu’ils puissent être rechargés pour les prochains utilisateurs. Nous sommes donc allés déguster nos glaces après cette première expérience très positive du système de vélopartage àVélo.

Conclusion

Nous sommes très heureux que le système àVélo ait été lancé dans la Ville de Québec. Avec les améliorations récentes au réseau cyclable et un système de vélopartage adapté à une ville comme Québec, nous sommes sur la bonne voie pour une plus grande démocratisation du vélo comme moyen de transport dans notre belle ville. Que vous soyez résidents ou visiteurs dans la vieille capitale, n’hésitez pas à prendre votre casque et à tester ce nouveau système de vélopartage à assistance électrique. L’essayer, c’est l’adopter !

Cependant, nous aurions aimé que des vélos sans assistance électrique (à tarif réduit) soient aussi disponibles pour les trajets principalement plats ou simplement pour les gens qui désirent pédaler un peu plus. De plus, le tarif unique de 6$/trajet semble un peu onéreux par rapport au tarif de l’autobus (3.50$/trajet). Espérons donc que la Ville nous écoute et apporte ces petites améliorations au système de vélopartage pour les prochaines années. Après tout, ce n’est que la première année d’àVélo !

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