Au Québec

5 raisons de passer ses vacances aux Îles-de-la-Madeleine

Découvrir notre Québec forcés par les conjonctures qu’impose la COVID-19 ? Oh non ! Au retour de notre long voyage en Nouvelle-Zélande, nous avions déjà pris la décision de voyager québécois. C’est pourquoi, lors de nos vacances estivales de l'année 2020, nous avons pris le cap vers les Îles-de-la-Madeleine. L’archipel renferme de nombreux attraits à découvrir et plusieurs leçons à tirer que je vous expose, ici, au travers 5 raisons d’y passer ses vacances estivales.

En revenant de la Nouvelle-Zélande, après plusieurs mois à réfléchir à la question de l’empreinte environnementale des voyages, nous avons pris la décision de faire du Québec notre destination ultime de voyage ! Convaincus de l’empreinte positive sur la planète et sur l’économie locale d’une telle décision, nous comptons dorénavant visiter de fond en comble le Québec. Pour nos premières vacances post-année sabbatique, notre choix de destination québécoise s’est arrêté sur les Îles-de-la-Madeleine et nous n’avons pas été déçus : notre voyage insulaire a filé comme le vent et notre retour s’est annoncé trop promptement comme pour tout bon voyage. Maintenant convaincue que les Îles-de-la-Madeleine est une destination de choix, je tente de vous en convaincre avec ces 5 raisons d’y passer ses vacances estivales.

1. Pour ses paysages 🖼

> Falaises rougeâtres

Au premier contact avec les Îles-de-la-Madeleine, ce sont ses majestueuses falaises aux nuances rougeâtres tirant vers l’orange qui captent l’attention. Révélant la présence d’oxyde de fer, sa couleur n’est, par contre, pas son seul attrait. En effet, ces falaises abritent de nombreuses grottes et rochers percés, accessibles en randonné pédestre ou en kayak, très agréables à l’œil.

Saviez-vous que les Îles-de-la-Madeleine sont, comme plusieurs territoires insulaires et côtiers, victimes du phénomène de l’érosion de ses berges ?

Notre guide de kayak nous a expliqué que c’est la diminution du temps de l’année où une couche de glace couvre les berges, créant une protection naturelle contre l’érosion des côtes, qui accentue le phénomène. Il est estimé que 65% des côtes des Îles sont exposés à l’érosion avec un recul annuel moyen de 73 cm.

> Paysages à l’écossaise

Les Îles-de-la-Madeleine ont des airs écossais. Avec un terrain vallonné et verdoyant souvent dépourvu d’arbres, il ne manquerait parfois que des moutons pour se croire dans le pays du Scotch.

Pourquoi les Îles-de-la-Madeleine ont-elle aussi peu d’arbres ?

Le couvert forestier n’occupe en effet que 25,5% des terres des Îles. Est-ce parce que le climat ou le sol n’est pas propice à la végétation ? Non, car, auparavant, le couvert forestier occupait 80% du territoire. La réponse est que, lors de la colonisation, il y eut beaucoup de défrichage dans le but de créer des pâturages et des potagers, réduisant ainsi à 17% le couvert forestier. Cette situation n’est pas unique aux Îles-de-la-Madeleine et a été vu à plusieurs endroits comme en Nouvelle-Zélande et, encore aujourd’hui, au Brésil. Heureusement, des efforts de reforestation sont présentement en cours aux Îles pour augmenter le couvert forestier.

> Maisons colorées

En dévalant les routes des Îles, nul ne peut manquer les fameuses petites maisons de couleurs vives recouvertes de bardeaux de cèdre. Ensemble, elles amènent un charme incontestable au paysage des Îles et s’ajoutent à la culture unique des madelinots.

Pourquoi les villes côtières comme celles de la Norvège, de l’Italie ou les Îles-de-la-Madeleine ont-elle des maisons colorées ?

Ces villes ont tous en commun qu’elles furent un jour (ou le sont toujours) des villes de pêcheurs. Or, des maisons aux couleurs vives sont beaucoup plus visibles au large à l’approche de la terre ferme que le sont des bâtiments ternes. Ainsi, ce serait pour aider à guider les pêcheurs de retour de leur journée de travail que ces bâtiments auraient ces jolies couleurs.

> Couchers et levers de soleil

Pas besoin d’aller à Hawaï pour avoir la possibilité d’observer de magnifiques couchers et levers de soleil. Les Îles-de-la-Madeleine offrent également ce spectacle avec, comme avant-plan, un des six phares qui sont éparpillés au travers des Îles.

2. Pour ses plages 🏖

Les Îles-de-la-Madeleine comptent 300 kilomètres de plages. Ainsi, même en haute saison touristique, nul n’est sur une plage bondée de touristes et trouve aisément son coin de sable paisible. Les Îles offrent, donc, l’agrément d’être à la mer et de profiter de ses activités tout en étant en sol québécois. Ainsi, pas besoin de prendre les airs vers des pays exotiques. Les Îles sont une parfaite option pour encourager l’économie locale et profiter de l’air salin. D’un point de vue environnemental, c’est également gagnant : remplacer un voyage dans le Sud en avion par un voyage plus local aux Îles émet moins de gaz à effet de serre !

3. Pour être dépaysé ✈️

Les Îles-de-la-Madeleine ont bien beau faire partie du Québec, sa culture et ses paysages n’en sont pas moins uniques. La culture maritime des Îles-de-la-Madeleine rayonne partout sur son territoire et sous différentes facettes : l’architecture, les décorations intérieures, la musique, la nourriture, les expressions en lien avec la pêche, etc. En vous rendant là-bas, nul doute que vous aurez ce sentiment de découvrir une culture différente de la vôtre. Par ailleurs, comme mentionné au point 1, les paysages sont tellement différents du Québec, de par leur proximité avec la mer, que vous y serez à coup sûr dépaysé : les plages, les falaises, les petites maisons de couleurs, les ports, etc.

4. Pour ses activités 🤸🏻‍♂️

Une activité que l’on fait aux Îles sans vraiment en être conscient est d’apprendre à renouer avec le temps et de relaxer. Leur devise est la suivante :

« Aux Îles, on n’a pas l’heure, on a le temps… »

Cette expression se traduit par l’ambiance générale de légèreté et de calme. Sans s’en rendre compte, cette intrusion dans la vie insulaire nous rappelle de ralentir le film de sa vie au profit du temps. Par contre, prendre le temps n’est évidemment pas la seule activité (si ça en est une) à faire aux Îles-de-la-Madeleine. Il existe toute une offre d’activités pour ne pas s’y ennuyer. En voici une liste non-exhaustive :

  • Aller à la plage, un must ⛱
  • Faire du vélo (choisissez une journée avec peu de vent) 🚲
  • Faire du kayak pour voir les grottes et, si vous êtes chanceux, des loups de mer 🛶
  • Faire de la plongée (comme dans le sud) 🐚
  • Faire du voilier ⛵️
  • Faire du kite surf ou du surf 🏄‍♂️
  • Faire des randonnées pour avoir les plus beaux points de vue des Îles 🚶‍♂️
  • Découvrir les saveurs des Îles 🍴
  • Magasiner local et encourager les artisans locaux 💵
  • Aller visiter des musées (pour les curieux) 🎫
  • Faire une excursion en mer 🛥
  • Boire local en allant, par exemple, À l’abri de la tempête déguster une bière salée 🍻
  • Aller voir les couchers et les levers du soleil 🌅

5. Pour être inspiré à réduire son impact environnemental 🌍

Les Madelinots sont, bien malgré eux, au premier rang des changements climatiques. Comme plusieurs territoires insulaires, ils vivent une sensibilisation continue à cette crise étant des victimes directes de celle-ci. En effet, la montée des eaux, l’absence du couvert de glace et les tempêtes plus fréquentes mènent à une accélération de l’érosion des berges. Ceci ne fait pas exception aux Îles, où chaque année, les falaises de terre brûlée perdent de façon croissante du terrain. Lors de tempête, ce sont des maisons au complet qui partent rejoindre les eaux de la mer.

Lors de notre visite aux Îles, j’ai été marquée par les efforts que la communauté prenait pour réduire son impact environnemental. Est-ce un effet collatéral de cette constante sensibilisation ? Nul ne sait, mais voici les mesures qui y sont prises :

> Sceau « Le bon goût frais des Îles-de-la-Madeleine »

Acheter local permet d’éviter les dommages environnementaux, notamment par le transport, que créent l’achat de produits d’ailleurs. C’est pourquoi un sceau comme celui « Le bon goût frais des Îles-de-la-Madeleine » est un moyen concret que les autorités peuvent mettre en place pour encourager les gens à acheter local et tout les effets positifs qui en découlent.

> Gestion des matières résiduelles

La vie insulaire rime avec espace limité ce qui force la bonne gestion des déchets et une réduction à la source de ceux-ci. En parcourant les routes des Îles, il n’y avait pas seulement la mer que l’on pouvait observer mais, également, des panneaux de sensibilisation encourageant les habitants à donner une seconde vie aux objets qui deviennent vieux. Bien que, de notre côté au Québec, l’espace ne soit pas limité, pourquoi pas ne pas s’inspirer des bonnes habitudes des Madelinots ? Penser avant d’acheter, recréer avec ce que l’on a déjà, opter pour des biens usagés sont des idées en ce sens.

> Transition énergétique 

Présentement, les Îles-de-la-Madeleine tirent leur énergie d’hydrocarbures. En d’autres mots, l’électricité ne provient pas de l’hydroélectricité comme au Québec, mais plutôt d’une centrale au diesel. Des projets sont présentement en cours pour faire une transition énergétique vers une production plus verte d’électricité notamment par le biais d’un cocktail d’énergies renouvelables comme des panneaux solaires, un parc éolien et même l’idée d’un câble souterrain qui relierait les centrales hydroélectriques du Québec aux Îles-de-la-Madeleine.

> Transport en commun

Le plus grand émetteur de GES dans l’archipel est nul autre que le transport, et ce, bien que la production de leur électricité soit également fortement émettrice de GES. Lorsque nous étions aux Îles-de-la-Madeleine, nous écoutions souvent la radio pour en connaître davantage sur le quotidien des Madelinots. On y discutait d’améliorer l’offre de service de transport en commun pour tenter de réduire la forte consommation, en proportion, de combustible que demande les transports individuels comme l’automobile.

Notre vélo tandem à un arrêt de transport régional collectif : vive l’intermodalité !

Somme toute, l’archipel n’est pas un eldorado vert sans émission et parfaite en terme du respect de l’environnement. Cependant, il est un bon élève à suivre en matière de désir de s’améliorer et un bon rappel que peu importe où l’on commence, l’important est d’avancer pour diminuer son empreinte environnemental, tant au niveau individuel que collectif.

Au revoir 👋🏻

Ce périple aux Îles-de-la-Madeleine ne sera clairement pas notre dernier. L’archipel, dans son unicité, son mode de vie et ses paysages, est une destination « soleil » local que tout québécois saura apprécier. Et qui sait, peut-être vous laisserez vous séduire par la vie insulaire et ferez le grand saut vers celle-ci ? Les Îles seront là pour vous accueillir à bras grands ouverts, comme en témoignent des publicités à cet effet vues aux Îles. #etsilesîles

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